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Grands chiffres et figures

Avec un chiffre d'affaires de l'ordre de 123 milliards d'euros et 1 189 000 salariés en 2010, le bâtiment compte pour 6,3 % du PIB français et emploie 7,5 % des effectifs salariés des secteurs marchands.

En 2010, le secteur du bâtiment rassemblait 349 000 entreprises sur le territoire métropolitain (16 000 dans les territoires ultramarins), hors auto-entrepreneurs (un peu plus de 40 000 structures créées en 2009, dont il est difficile d'évaluer combien sont actives). Il s'agit très majoritairement de PME, puisque 327 000 de ces entreprises comprennent moins de 10 salariés et 20 300 de 11 à 50 salariés. À l'autre bout du spectre, 200 structures recensent chacune plus de 200 salariés (graphique 1)

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De même, les salariés du secteur se répartissent très largement dans de petites et moyennes entreprises : ils sont 40,2 % (478 000) dans des structures de moins de 10 salariés et 32,4 % (385 000) dans des entreprises de 11 à 50 salariés. Quant aux structures de plus de 200 salariés, elles comptent pour 14,1 % (168 000) des emplois salariés.

Compte tenu de gains de productivité et d'économies d'échelle limités dans le bâtiment, la répartition du chiffre d'affaires s'avère assez proche de celle des salariés. Ainsi, les entreprises ayant moins de 10 salariés génèrent 51 milliards d'euros sur les 123 milliards d'euros estimés pour l'ensemble (41,5 %). Quant aux structures de 11 à 50 salariés, elles cumulent 39 milliards d'euros de production (31,7 %). Enfin, les entreprises de plus de 200 salariés réalisent 17 milliards d'euros (13,8 %) du chiffre d'affaires global du bâtiment.

Depuis la crise de la première moitié des années 1990, le secteur a connu un cycle complet, mais avec des phases dont les durées se révèlent très variables (graphique 2).

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La première phase, la reprise de l'activité et de l'emploi, s'est étalée sur onze ans, de la mi-1997 à la mi-2008. Hors effet prix, la production a crû sur cette période de 28,7 %, et l'emploi, y compris intérim en équivalents temps plein (ETP), de 31,2 %.

La deuxième phase correspond au déclenchement et aux suites de la crise née de l'éclatement de la bulle des subprimes aux États-Unis. Les données sur le début de l'année 2011 laissent à supposer que cette phase se serait achevée en 2010. Elle n'aurait donc duré que deux ans et demi, mais aurait provoqué un brutal recul de l'activité, de 14,1 %. Pour sa part, l'emploi aurait mieux résisté, avec un recul limité à 4,6 %. Il faut y voir une volonté des chefs d'entreprise qui, ayant souffert de fortes difficultés de recrutement au cours de la première moitié des années 2000, ont souhaité conserver autant que possible des salariés qu'ils avaient par ailleurs formés.

Les actifs du bâtiment : vision détaillée

En moyenne, sur l'année 2010, 1 189 000 hommes et femmes travaillaient dans une entreprise de bâtiment (graphique 3). Parmi ceux-ci, on compte 1 189 000 salariés (74,5 %) et 80 000 intérimaires (5,0 %) en équivalents temps plein. Enfin, le secteur comptait 327 000 entrepreneurs non salariés (20,5 %).

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En termes de catégories socio-professionnelles (graphique 4), 75,1 % des 1 189 000 salariés du bâtiment sont ouvriers, 17,8 % sont employés, techniciens et agents de maitrise (Etam) et 7,1 % sont ingénieurs assimilés et cadres (IAC). Cette répartition n'a guère évolué depuis une vingtaine d'années.

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En revanche, la répartition des salariés selon les métiers du bâtiment s'est sensiblement transformée (tableau 1).

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On note ainsi le fort recul de la part du gros œuvre depuis une quarantaine d'années (de 48 % en 1970 à 32,2 % en 2009) au profit du second œuvre, notamment de l'électricité (de 8,4 % en 1970 à 16,7 % en 2009), du génie climatique (de 4,8 % en 1970 à 9,2 % en 2009) et de la couverture-plomberie (de 8,4 % en 1970 à 10,3 % en 2009).

La structure des marchés du bâtiment

En moyenne, sur la décennie 2000 (graphique 5), l'activité des entreprises de bâtiment dépend pour presque moitié (47,9 % exactement) d'une clientèle de particuliers. Viennent ensuite les autres donneurs d'ordres privés (promotion immobilière et investisseurs en non-résidentiel), à hauteur de 24,1 %. Globalement, la commande privée compte donc pour 72,1 % du marché. Quant à la commande publique (27,9 %), elle se répartit en 8,2 % pour le secteur HLM, 11,3 % pour les autres marchés des collectivités territoriales et 8,5 % pour les commandes de l'État et des grandes entreprises publiques.

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En structure, depuis la mise en place de la TVA à taux réduit sur les travaux de rénovation du logement, l'activité des entreprises se répartit à peu près à parts égales entre construction neuve et amélioration-entretien. Sur les années récentes, les données s'écartent un peu de cette moyenne. De fait, le très fort dynamisme de la construction neuve, notamment mais pas seulement de logements, en 2006-2008, avait conduit à un renforcement de la part du neuf, aux environs de 55 %. La crise, qui a principalement touché le neuf, a provoqué l'inversion du rapport. De fait, en 2010, l'amélioration-entretien compte pour 57 % du chiffre d'affaires du bâtiment.

Plus en détail, en ce qui concerne le neuf (graphique 6), on relève que si les mises en chantier connaissent traditionnellement d'amples cycles dans le non-résidentiel, les évolutions en matière de logement sur les cinq dernières années sont atypiques, avec une vive progression sur la période 2002-2007 (de 335 000 à 465 000 mises en chantier), suivie d'un décrochage tout aussi remarquable jusqu'en 2009 (retour à 335 000 mises en chantier).

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http://www.constructif.fr/bibliotheque/2011-6/grands-chiffres-et-figures.html?item_id=3095
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