L'espace de l'innovation
Les exemples de transformation radicale de l’espace de travail dans
les entreprises se multiplient à travers le monde avec pour objectif de
stimuler la créativité des salariés. Leur étude permet de dégager des
axes stratégiques prometteurs.
Traditionnellement, les agences de communication et de design
affichent un anticonformisme de rigueur au travers d’aménagements
originaux, voire exubérants, des espaces de travail. Ainsi Bailey Brand
Consulting dispose-t-elle, dans ses bureaux de Plymouth (Pennsylvanie),
d’un antique bus rouge à impériale du London Transit servant à la fois
de bibliothèque et d’espace de réunion informel 1.
DDB, à Paris, abrite un café-accueil derrière les baies vitrées de la
rue La Condamine, certains passants le prenant pour un véritable bistrot
branché 2.
Dans la social room, située au deuxième étage, les clients peuvent «
écouter » en direct ce qui se propage sur les réseaux sociaux et sur les
chaînes d’information et élaborer avec les créatifs des contenus «
vivants ». Les dirigeants de Fnuky, à Adélaïde (Australie), regrettant
le manque de sophistication de leur ville, ont décidé en 2010 de
redessiner le siège de l’agence dans le style d’un somptueux bordel
victorien. Dans l’entrée, les fauteuils clubs d’un bar richement fourni
en alcools forts accueillent clients, visiteurs et stagiaires 3.
Quant aux dirigeants de la prestigieuse agence britannique Mother
London, ils citent l’architecte américain Philip Johnson lorsqu’ils
défendent le spectaculaire aménagement du siège : « Toute
architecture est un abri, toute grande architecture est une conception
de l’espace qui contient une caresse, exalte ou stimule les personnes
dans cet espace 4. »
Les années quatre-vingt-dix ont vu déferler la vague des postes
éphémères et de l’incitation au travail à la maison, avec des résultats
mitigés. Malgré un accueil enthousiaste des médias 5,
une expérimentation dans ce sens en 1993 chez Chiat/Day, à Los Angeles,
s’est traduite par un échec franc, grevant productivité et capacité
créative. Ne sachant plus où laisser leurs dossiers faute d’espaces
personnels au bureau, les cent cinquante employés de la dream factory
finiront même par utiliser le coffre de leur voiture pour stocker leurs
documents et outils ! Finalement Chiat/Day sera vendue à Omnicom en
1995, et les bureaux seront entièrement remaniés 6.
Toutefois, Clive Wilkinson, l’architecte qui a assuré la mission avant
de créer les 6 500 mètres carrés des locaux de Google à Manhattan, puis
les bureaux de Gerson Lehrman Group, se plaît à rappeler que les
principes avancés jadis par Jay Chiat reviennent avec force aujourd’hui
au devant de la scène.
Des espaces de travail… inhabituels
Longtemps cantonnée aux firmes des industries dites créatives, la
recomposition inventive des espaces de travail atteint maintenant tous
les secteurs d’activité. Naturellement, les grands acteurs de la Silicon
Valley sont aux avant-postes de cette tendance, avec le développement
du nouveau campus de Google conçu pour maximiser les occurrences
d’échanges entre collaborateurs ou le regroupement par Facebook de
plusieurs milliers d’employés dans un large couloir ouvert d’une
longueur de 1,6 kilomètre recouvert d’une pelouse et planté d’arbres
pour y faire de l’exercice. À Cupertino, prenant la forme d’une
gigantesque navette spatiale circulaire, le siège d’Apple devrait être
autosuffisant en termes de consommation d’énergie. Convaincus que les
meilleures décisions résultent de discussions de couloirs ou de
cafétéria, les dirigeants de Yahoo ont interdit le travail mobile afin
d’inciter aux interactions sur site.
Des espaces parmi les plus inhabituels, tels que le Mushroom Dome
d’Aptos, en Californie, figurent dans l’offre d’Airbnb, le site de
location immobilière lancé en 2008 par un ancien de la Rhode Island
School of Design 7.
Au siège d’Airbnb, dans les halls de travail, on trouve des maquettes
en taille réelle des lieux les plus décoiffant du catalogue
locations-échanges. Tous les éléments du processus de location y sont
valorisés de façon spectaculaire dans les espaces de travail, entre les
bicyclettes et autres artefacts, dans le cadre du projet « Blanche-Neige
».
Moins attendu, Nokia a regroupé en 2010 ses cinq équipes
californiennes dans un nouvel immeuble de 16 000 mètres carrés, à
Sunnyvale, dans lequel moins de dix collaborateurs sur les 500 que
compte le site disposent d’un poste de travail affecté. Chaque étage
dispose d’un café-bar et d’une plateforme de communauté à ses propres
couleurs. Des lits de jour, douches et aires d’exercice attendent les
voyageurs venant d’Helsinki, Londres ou Pékin. Dans l’arcade du
troisième étage, les employés jouent avec des Xbox et à divers jeux
vidéos classiques auprès d’une série d’équipements obsolètes qui
rappelle à chacun la nécessité d’innover. Des écrans tactiles localisés
un peu partout permettent de suivre l’activité de média social de Nokia 8.
De son coté, Samsung dévoile les plans de son nouveau centre à San
José, en Californie, qui rompt complètement avec la culture très
hiérarchique du groupe coréen. De vastes espaces publics entre les zones
de travail sont prévus pour inciter les ingénieurs à communiquer
quotidiennement avec les commerciaux. De l’avis des dirigeants, le
nouvel ensemble est véritablement dessiné non seulement pour susciter la
collaboration, mais surtout pour stimuler l’innovation qui se produit
lorsque les gens entrent littéralement en collision.
Des secteurs d’expérimentation très divers
Les expérimentations de lieux aux vertus créatives escomptées se sont
multipliées bien au-delà des industries de technologie. Ainsi, Clif
Bar, le producteur de nourriture organique énergisante d’Emeryville, en
Californie, s’est doté en 2010 du plus grand panneau solaire «
intelligent » d’Amérique du Nord. Des kayaks et des bicyclettes sont
suspendus au plafond et la présence des animaux de compagnie est
encouragée. En plus des 33 séances de fitness offertes, des instructeurs
d’escalade animent des groupes quotidiennement sur les murs aménagés
ici et là dans les locaux. Les thérapies par massage sont encouragées et
délivrées sur site. Tous les plats servis dans la « Kali kitchen », du
nom de la grand-mère du fondateur de l’entreprise, sont préparés à
partir de produits locaux, et des nutritionnistes conseillent les
collaborateurs 9.
Cette tendance se retrouve également hors des frontières de la
Californie. À Singapour, Barclays Bank dispose du Cafe Barx, une zone de
dégustation de plus de 230 mètres carrés aux allures de palace gérée
par Spinelli Coffee. Viacom International Media comme Bloomberg invitent
leur personnel à se rendre à tout moment de la journée dans un salon
offrant quantité de snacks dans des ambiances qui se veulent relaxantes
et sereines 10.
Lancé en juin 2014 sur le site de Montereau-sur-le-Jard en France, le
Fab Lab Safran, avec ses imprimantes 3D mais aussi des Lego ou du carton
plume, accompagne les collaborateurs du groupe qui souhaitent mettre en
œuvre un concept innovant dans le domaine des services pour les
compagnies aériennes et loueurs d’avions 11.
Inauguré en janvier 2015, le nouveau centre Safran Tech, fort de 45 000
mètres carrés sur le plateau de Saclay, en région parisienne 12,
veut témoigner de la volonté de l’entreprise de mobiliser toutes les
forces vives autour de l’innovation en renforçant les partenariats
universitaires.
Les bureaux — cloisons ou meubles — de BBC North, à Manchester, sont
tous sur roulettes afin de pouvoir être déplacés continuellement. Le
campus de l’entreprise hollandaise Apeldoorn intègre partout en
intérieur des espaces verts paysagés dans lesquels sont dispersés les
postes de travail. Dans les locaux de Skullcandy International, à
Zurich, chaque employé peut reconfigurer son bureau afin de travailler
individuellement ou de façon collaborative. À Fort Worth, au Texas, la
salle de conférence incurvée dénommée « Brain Room », de iProspect, est
supposée promouvoir la collaboration du fait de l’absence d’angles 13.
Renforcer la capacité à innover
En raison de climats compétitifs souvent exacerbés, d’une globalisation
plus prégnante et du glissement sensible vers une véritable économie de
la connaissance, la plupart des organisations cherchent à mobiliser
toutes leurs ressources afin de renforcer leur capacité à innover,
inventer les produits et services de demain, réécrire les modèles
économiques et transformer les modes de production et de relation avec
clients, fournisseurs et collaborateurs. La recomposition des espaces de
travail constitue alors un levier tout à fait essentiel. Le véritable
rôle du dirigeant n’est-il pas de façonner l’environnement dans lequel
des gens ordinaires peuvent fournir un travail extraordinaire ?
L’aptitude de l’architecture à résoudre des problèmes d’entreprise, à
accroître la productivité et finalement à améliorer les résultats est
chose connue et étudiée depuis longtemps14.
Reste à savoir si l’application des principes d’ouverture, de partage
et de convivialité qui président aux présentes mutations des bureaux,
ateliers et laboratoires induit bien les effets anticipés en termes de
formulations de solutions nouvelles pertinentes et d’efficacité dans
leur déploiement.
En matière de conception d’espaces d’entreprise, les modes se sont
succédé alors que les analyses étaient approfondies. Dans un article
fondateur, John Seiler, professeur d’architecture et de gestion des
affaires à Harvard, explique comment le management des entreprises peut
créer des environnements qui augmentent l’effet des stratégies : « Ne pas travailler dans ce sens, c’est pour l’organisation le gaspillage d’une ressource de grande valeur 15
». La taille, la formalité, les matières, la structuration des circuits
de circulation, parmi d’autres, communiquent des émotions et incitent à
certains comportements. « Pour n’importe quel volume de bâti, explique Stanley Abercrombie 16, combien de myriades de formes possibles ! […] La conception de ces formes est un moyen plus subtil et plus complexe d’affecter notre réponse architecturale. »
L’historien Christian Norberg-Schulz estime que la vie humaine est grandement conditionnée par la qualité de son « espace existentiel », lequel affecte à son tour l’image de la structure environnementale 17.
Comme entités sociales majeures et éléments fondamentaux de
l’environnement, les entreprises participent complètement de ces
structures. Elles doivent pleinement assumer la responsabilité de leur
intégration spatiale au milieu. Et certains d’ajouter que la
responsabilité de l’architecte est peut-être alors de montrer aux
capitaines d’industrie les voies pour y parvenir 18.
Ainsi, de manière plus ou moins explicite, l’entreprise tire avantage
du message architectural de différentes manières : renforcement des
idéologies, affirmation du positionnement des individus et des
organisations, voire établissement du contrôle social 19.
Virtuellement, pratiquement toutes les activités économiques,
particulièrement dans les services – même ceux proposés grâce au réseau
Internet –, s’appuient sur l’existence de structures physiques pour
délivrer leur valeur aux marchés. Dans l’hôtellerie et la restauration 20,
les aéroports ou les gares, le commerce de détail et les activités
sportives, la chose va de soi. Pour Giorgio Armani, le fondateur de la
célèbre maison d’habillement, une boutique est un moyen superbe de
communication au travers duquel on peut établir sa marque et son image
dans le rapport avec le public. « Vous révélez un moment de vérité,
cette “vérité” repose sur la capacité à intégrer la qualité du produit
et la qualité de sa présentation 21.
» Les banques également ont toujours porté une grande attention aux
messages visuels communiqués par l’intermédiaire de leurs sièges et
agences. Les institutions publiques et religieuses ont naturellement
montré un intérêt plus grand encore, et depuis leurs origines, à la
manifestation de l’autorité et des principes d’organisation de vie
commune par l’architecture. Toutefois, le manque de méthode formalisée
pour bien apprécier l’impact économique des changements architecturaux
pour l’entreprise qui investit a longtemps limité la volonté
d’expérimenter des concepts réellement créatifs.
Les choses semblent en passe d’évoluer dans le bon sens. Les recherches de Thomas Allen 22, du Massachusetts Institute of Technology, comme celles de Bill Hillier 23,
de l’University College London, ont particulièrement éclairé les
relations entre comportements sociaux et attitudes au travail et face à
l’innovation, d’une part, représentation physique et organisation des
espaces d’autre part. Aujourd’hui, de nouveaux intervenants affirment
que les technologies dites sensorielles et sociométriques disponibles
permettent de « capturer » le niveau d’interactions et de communication
entre employés œuvrant notamment dans les environnements numériques.
Cela conduit à évaluer la pertinence des aménagements de bureaux en
termes de densité, proximité des individus et nature de la
socialisation. Les données ainsi recueillies suggèrent ainsi que la
multiplication des possibilités de « collision » entre individus
améliore la créativité et la productivité dans les organisations dédiées
à l’économie de la connaissance 24.
Le modèle dominant des espaces ouverts
Pourtant, force est de constater que les entreprises adoptent souvent
des approches encore simplistes et maladroites dans leurs tentatives
d’alignement de la conception des espaces avec les objectifs
d’innovation. Généralement, il s’agit d’abord de construire un local
dépouillé aux allures de loft, dénommé « innovation lab », « discovery
lab » ou « fab lab ». Un grand nombre de parois intérieures sont
abattues dans les immeubles, malgré les réserves plus ou moins exprimées
par les membres du personnel inquiets de perdre de l’intimité 25.
On cherche aussi à reproduire ce qui est considéré sur le moment comme
les meilleures pratiques de telle ou telle firme à la marque mythique,
puis, finalement, on se dote des toutes dernières et des plus
spectaculaires technologies susceptibles d’envoyer un message de
modernité 26.
Si l’intention demeure louable, les résultats ne sont pas toujours au
rendez-vous. Il est vrai que les espaces ouverts demeurent la forme
dominante de surface de travail – plus de 70 % des bureaux aux
États-Unis –, qui s’accompagne d’une réduction constatée d’environ 16 %
de la surface disponible par employé entre 2010 et 2013 27.
En effet, ils favorisent réellement collaboration et apprentissage tout
en nourrissant la culture d’entreprise, mais les applications s’avèrent
souvent décevantes.
Dans un essai récent, un groupe de chercheurs dégage ce qui, dans
l’aménagement, paraît de nature à renforcer l’innovation comme processus
économique et à favoriser l’expression naturelle de l’activité humaine,
au-delà des effets de tendance 28.
Ainsi, le lieu peut conforter l’innovation de plusieurs façons. Pour ce
faire, il doit être conçu pour rompre avec le modèle des silos
traditionnels et faciliter l’émergence de forts réseaux intelligents. Il
doit contribuer à introduire de la reconnaissance entre individus et
entre départements pour encourager le flux productif d’idées neuves. La
proximité entre personnes et entre groupes est pensée pour renforcer la
connectivité, qu’elle soit planifiée ou fortuite. En résumé, les espaces
propices à l’innovation établissent l’occurrence d’interactions qui
augmentent la communication et encouragent le partage actif
d’information.
Quelles stratégies ?
En s’appuyant notamment sur les travaux de Thomas Allen, Gunter Henn
et Bill Hillier afin d’éclairer la compréhension des phénomènes
observés, on peut identifier quelques stratégies génériques.
- Les décisions de remaniement des espaces de travail doivent
permettre d’équilibrer solitude et collectif, car si le travail d’équipe
constitue un ferment essentiel à la génération d’idées, un certain
niveau de concentration solitaire est souvent nécessaire à
l’approfondissement de ces idées.
- À chaque espace est attaché une dimension symbolique, et cela
s’avère particulièrement vrai pour l’innovation ; ainsi le lieu doit se
dévoiler simultanément vitrine et atelier.
- Si les fonctionnalités du cadre doivent être maximisées, les
observateurs estiment que ces dernières doivent être discrètes, voire
cachées, tout en projetant une signalétique engageante et souvent
joyeuse.
- Enfin, l’environnement construit doit distiller de manière
équilibrée goût du risque, favorable à toute exploration, et, à
l’inverse, stabilité et sécurité, nécessaires au développement
d’activité de manière sereine.
L’environnement de l’innovation de demain prend forme dès aujourd’hui
et de nombreuses expérimentations, réalisées dans des contextes
différents, montrent la richesse des possibilités offertes par
l’architecture et par l’aménagement. Celles-ci privilégient les partis
pris de transparence, responsabilité sociétale, connectivité
universelle, inventivité centrée sur les consommateurs, apprentissage
permanent et fort contenu culturel spécifique 29.
Des plateformes collaboratives physiques, des laboratoires d’immersion
dans des univers utilisateurs, des centres d’essai multientreprises et
multi-industries voient le jour dans le monde entier. Mais c’est sans
doute l’automatisation de quantités de tâches administratives qui aura
le plus d’impact sur la structuration des lieux du travail. De plus en
plus, les collaborateurs doivent concentrer leur attention sur les
relations clients, l’amélioration continue des processus et du service,
voire la réinvention des systèmes de distribution de valeur. La
transformation numérique révolutionne les modes de production, les modes
de création et plus généralement les modes de vie. Toutefois, l’idée
d’un travail massivement reporté au domicile semble faire long feu.
Pour assurer stimulation de la créativité et accroissement simultané
de la productivité, les organisations doivent plus que jamais créer des
espaces sociaux concrets, tout autant que d’autres virtuels, au travers
desquels peuvent s’établir des relations constructives entre
utilisateurs, partenaires et collaborateurs. Pour attirer, retenir et
développer les talents que le succès dans une économie ouverte de la
connaissance réclame, il est essentiel de doter l’entreprise de lieux
dans lesquels, ou au travers desquels, le potentiel des individus peut
se réaliser, voire être dépassé.
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http://www.constructif.fr/bibliotheque/2015-6/l-espace-de-l-innovation.html?item_id=3477&web=1
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