Préambule
Défense et illustration du patrimoine industriel
Il n’y a pas si longtemps que les bâtiments
industriels ont, pour certains d’entre eux au moins, gagné
l’appellation de « patrimoine ». Pourtant, comme le rappelle
Bernard Reichen – maître d’œuvre notamment de la
transformation de la chocolaterie de Noisiel en siège social de
société, une des opérations de réhabilitation
d’usine les plus admirées en Europe –, « ce patrimoine
est une clé de compréhension majeure de notre histoire contemporaine.
Dans le passage d’un monde rural aux sociétés urbaines,
c’est souvent l’usine qui a fait la ville. »
Les élus ne peuvent plus manquer de s’interroger
sur la nécessaire conservation ou non d’un bâtiment
industriel. Norbert Métairie, maire de Lorient, où l’Ecole
supérieure d’arts a pris place dans une ancienne fabrique
de peinture, ou Yves Dauge, sénateur-maire de Chinon, le reconnaissent
volontiers. « Avant de démolir, il faut beaucoup investir
intellectuellement. Il ne faut détruire que si c’est inéluctable
», résume ce dernier.
Qu’on protège un bâtiment industriel
pour en faire un musée ou qu’on le transforme pour le réutiliser,
« deux dimensions sont à transmettre, estime Gilles Nourissier,
directeur de l’Ecole d’Avignon, l’histoire et l’objet
».
Dans le cadre d’opérations de revitalisation
urbaine qui retrouvent souvent une grande échelle, avec des efforts
de programmation trop longtemps négligés, le patrimoine
industriel offre en effet aujourd’hui des opportunités excitantes
de réflexion et de travail à tous les acteurs de la ville.
http://www.constructif.fr/bibliotheque/2002-5/preambule.html?item_id=2415
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