Préambule
L’esthétique, un défi pour le Bâtiment
?
Peut-on s’affranchir de l’esthétique
quand on construit un bâtiment ?
La question mérite d’autant plus d’être posée
que la réponse n’est pas forcément la même suivant
que l’on est architecte ou maître d’ouvrage, « citoyen-poète
» ou plasticien. Déjà, les mots ne sont pas les mêmes.
Parle-t-on de « beau » ou de qualité architecturale
? De sens artistique ou d’esthétique ? Et quid de la fonctionnalité
?
« La grande majorité des bâtisseurs
ignorent, ou ont perdu s’ils l’ont jamais possédée,
toute ambition artistique », regrette le poète qui en appelle
à un regain de « l’instinct d’art ». «
Dissocier l’esthétique du fonctionnel serait aussi incongru
qu’associer invariablement laideur et fonctionnalité »,
affirme l’architecte, rejoignant ainsi le plasticien pour qui «
l’acte de design consiste à créer un produit bon »,
c’est-à-dire efficace autant que « beau », c’est-à-dire
« aimable et séduisant ».
Difficile pourtant dans ce débat de nier le rôle
du principal décideur, le maître d’ouvrage, qu’il
soit futur utilisateur lui-même ou non. « Un bâtiment
qui recèle une vraie qualité architecturale doit être
indépendant des modes et des styles, et donc traverser le temps
», insiste le promoteur privé qui répond à
Constructif. Et de citer Paul Valéry« As-tu remarqué
en marchant dans la rue que la plupart des immeubles sont muets, tandis
que certains parlent, et alors que d’autres chantent ? »
http://www.constructif.fr/bibliotheque/2002-11/preambule.html?item_id=2432
© Constructif
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