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Avant-propos

La crise financière et celle dite « de l'euro », les désordres observés dans certaines économies - au premier rang desquelles figurent la Grèce, l'Espagne, le Portugal et l'Irlande -, un relatif désenchantement des populations qui s'accompagne parfois d'une montée du populisme : il n'en fallait pas plus pour que de nombreuses voix s'alarment de l'avenir de l'Union européenne, un beau projet qui aurait fait son temps.

Les contributions que nous publions dans ce numéro s'accordent à trouver ce diagnostic beaucoup trop sévère. Certes, l'Union européenne doit opérer des réformes et avancer vers une véritable Europe politique, voire fédérale ; certes, elle doit se donner les moyens d'un projet autonome pour assurer sa défense ; certes, elle doit repenser sa gouvernance monétaire, mais, une fois la crise économique passée, elle pèsera à nouveau de tout son poids, au moins dans l'ordre économique mondial. « Ne donnons pas l'Europe perdante ! » : c'est un ancien ambassadeur des États-Unis qui nous adresse ce conseil.

Deuxième thème de ce numéro, le « low cost », un modèle économique qui s'est développé dans deux secteurs principaux : la grande distribution et le transport aérien, et commence à investir d'autres horizons. Alors que les recherches sur l'abaissement des coûts dans la construction sont relancées, les réflexions sur l'industrialisation dans le bâtiment reviennent également au premier plan. Quelles sont ses « chances » ? Quel peut-être le modèle « low cost » dans le bâtiment ? Le débat est ouvert, comme en attestent les points de vue que vous pouvez lire dans les pages qui suivent...