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Au lecteur

Afin d'éclairer et de compléter les réflexions du colloque du 6 mars dernier, voici l'intégralité du document préparatoire à ces Rencontres du Bâtiment, réalisé par la direction des affaires économiques de la Fédération, sous l'autorité de Bernard Coloos, avec le concours de Loïc Chapeaux et d'Éric Quinton.

Il s'agit d'une mise en perspective des travaux existants, y compris académiques, sur les trois questions qui ont été au centre des débats du 6 mars.

1. La première porte sur la bulle immobilière. Les travaux de la plupart des experts et universitaires tendent à souligner qu'il n'y a pas, dans notre pays, de bulle à proprement parler. Pour autant, comment nier que la hausse des prix a eu des effets contrastés sur les ménages et les marchés immobiliers ? L'analyse des chiffres réserve à cet égard bien des surprises.
2. La deuxième question renvoie aux liens entre hausse des prix de l'immobilier et perte de notre compétitivité. Cette polémique, car cela en est une, découle directement de travaux de l'OCDE (publiés en mai 2010). Certes, la hausse des prix de l'immobilier a eu des conséquences sur l'emploi, la mobilité, l'épargne. Mais comment croire que les maux plus que trentenaires de notre économie soient imputables à la seule hausse des prix de l'immobilier des quinze dernières années ?
3. La troisième question a trait aux aides publiques en faveur de l'immobilier et à la place de l'épargne immobilière. Les aides auraient pour principal défaut de faire monter les prix et l'immobilier, celui de « cannibaliser » l'épargne de nos concitoyens. Sans nier, dans certaines circonstances très spécifiques, l'impact inflationniste des aides, comment ignorer leurs effets globalement positifs ? Comment nier la nécessité de développer l'épargne immobilière si nous voulons loger nos concitoyens ?

Le lecteur trouvera dans les pages qui suivent matière à alimenter sa réflexion.

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